Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 13:21
Article Lyon Poche
Partager cet article
Repost0

commentaires


CREATION

Les Poules de la Bruyère :

une joute oratoire et musicale Lully / La Bruyère

 

Un titre coquin pour un spectacle

qui mêle la légèreté à la gravité, le chant au théâtre et à la danse.


L’Ensemble Boréades et le Chœur Emelthée ont imaginé un dialogue entre deux génies du « Grand Siècle » : Lully et La Bruyère. À travers les voix de dix chanteuses a cappella ou accompagnées par un orgue… de Barbarie, les pOules caquettent, pérorent, vocalisent : l’amour bien sûr, mais aussi les conventions sociales, l’hypocrisie et le désir, thèmes chers à Lully et La Bruyère.

Les jeunes chanteuses du Chœur Emelthée relèvent le défi de faire entendre les partitions de Lully, depuis longtemps tombées dans l’oubli, avec pour seul accompagnement un orgue de Barbarie. Cet instrument apporte une couleur musicale inédite à ce projet. Quant au texte, tiré des Caractères de Jean La Bruyère, il a lui aussi été « arrangé » pour la scène : maximes et anecdotes du texte original, deviennent par la grâce du jeu, dialogues, fables et clins d’œil venus d’un XVIIe finalement très proche de nous… Mixant habilement musique et théâtre, « Les pOules de la Bruyère » s’appuient aussi sur une chorégraphie inventive et pleine d’humour.

 

II – NOTE D’INTENTION

« Un beau visage est le plus beau de tous les spectacles ; et l’harmonie la plus douce est le son de voix de celle que l’on aime ». Des femmes, La Bruyère.

Une approche irrévérencieuse de la partition

La musique de Lully était tombée dans l’oubli, jusqu’à ce que ce compositeur central du règne de Louis XIV ne soit remis en lumière, il y a une vingtaine d’années, lorsque « Atys » fût remonté par William Christie (direction musicale) et par Jean-Marie Villégier (mise en scène).

Depuis, ses tragédies lyriques sont régulièrement reprises à la scène et enregistrées. Mais la collaboration de Lully avec Molière, notamment à l’occasion des comédies ballets, demeure en grande partie méconnue. En effet, ces spectacles ne sont présentés qu’en de rares occasions, car ils demandent un effectif étoffé de comédiens, de danseurs, d’instrumentistes, de chanteurs...

Cependant, les jeunes chanteuses du Chœur Emelthée relèvent ce défi pour faire entendre à nouveau ces partitions oubliées. N’ayant pas vocation à monter des productions aussi lourdes, a germé l’idée de travailler avec un effectif réduit. Cette réduction repose sur un instrument : l’orgue de barbarie. Il permet tout à la fois d’apporter une couleur musicale inédite et, parce que c’est un instrument polyphonique, il peut se substituer à un orchestre. Pour ce projet, c’est le compositeur Didier Capeille qui a adapté ces partitions baroques. C’est grâce à cet extraordinaire travail d’écriture et d’arrangement que ce spectacle peut avoir lieu.

Un texte lui aussi arrangé pour la scène

Les Caractères de La Bruyère sont une œuvre à entrées multiples : à la fois ouvrage de moraliste et d’observation, manuel de savoir-vivre et analyse critique du comportement en société, ils mêlent remarques et anecdotes, qui ont souvent une “chute” visant à édifier le public. Si la lecture en est  plaisante, l’ouvrage n’est pas destiné à la scène. Pour le faire entendre aujourd’hui, il est apparu nécessaire de lui apporter quelques aménagements.

Tout d’abord en effectuant un choix drastique dans les textes, pour ne conserver que ceux qui portent sur les relations sociales, le comportement des individus en société et leur attitude dans l’intimité. Ce qui forme un spectacle en plusieurs séquences, alternant des notations sur l’individu en public et dans ses relations amoureuses ou amicales. Ensuite, les remarques de La Bruyère ont été « retraitées ». Il s’agit de petites retouches, comme l’actualisation d’un terme aujourd’hui abscons, ou le retrait d’une phrase complexifiant la compréhension. Il s’est aussi agit de “monter” certaines des maximes de manière à retrouver un dialogue ou une conversation.

Une scénographie inspirée du carton perforé...

Enfin, s’agissant des accessoires, ils sont une déclinaison des cartes perforées qui passent dans l’orgue de barbarie. Ces cartons réunissent des qualités plastiques propres à traduire ce projet. En effet, ils symbolisent à la fois l’idée de composition de soi, chère à La Bruyère et suggèrent pourtant une multitude de variations, car aucun carton ne semble identique, tout comme chaque individu cherche à trouver des espaces qui lui permettent d’être lui-même. En déclinant ce visuel sur le dos des partitions, sur le verso des cartes qui permettent aux chanteurs divers petits jeux de scène, nous cherchons aussi à associer tous les spectateurs à ce jeu littéraire et musical, où s’affrontent en termes choisis et en mesure La Bruyère et Lully.


III – DISTRIBUTION

 

Direction et adaptation musicale : Marie-Laure Teissèdre

Conception et mise en scène : Pierre-Alain Four


Chanteuses et comédiennes :

    Delphine Ardiet, soprano

    Claudine Charnay, soprano

    Annaëlle Désert, soprano

    Charlotte Dutournier, soprano

    Pauline Fernandez, alto

    Marie-Frédérique Girod, soprano

    Sophie Maksoudian, alto

    Stéphane Meygret, soprano

    Fanny Mouren, alto

    Lise Viricel, soprano


Chorégraphie : Virginie Dejeux

Adaptation orgue de Barbarie : Didier Capeille

Regard extérieur : Yves Pignard

Costumes : Clara Ognibene

Scénographie : Christelle Crouzet

Graphisme scénique : Céline Ollivier


Administration : Muriel Spay

Diffusion : Valérie Defoy

   

IV – CHŒUR ÉMELTHÉE 

Créé par Marie-Laure Teissèdre au sein du Centre de la Voix Rhône-Alpes, le Choeur Émelthée a pris son autonomie en 2009. Il est constitué de chanteurs entre 15 et 30 ans, recrutés sur audition. Il assure le lien entre la fin des études dans les maîtrises (choeurs d’enfants) et les choeurs d’adultes (amateurs ou professionnels).

Choeur de production mais aussi choeur de formation, les chanteurs Emelthée abordent un répertoire très large qui s’étend de l’époque baroque à la création contemporaine. Ensemble à géométrie variable, Emelthée se produit aussi en effectif réduit. Concerts avec orchestre, a cappella, productions scéniques d’envergure font partie des expériences de ce jeune choeur.
 

Emelthée développe un compagnonnage au long cours avec l’Ensemble Boréades, avec qui il a monté : Esther, un opéra de Jean-Baptiste Moreau au théâtre de l’ENS LSH à Lyon en juillet 2002 ; le spectacle Bach-Rothko soit quatre cantates sacrées mises en scène en février 2005 ; Didon et Enéeopéra créé sous chapiteau avec la Cie l’Opéra-Théâtre à Ambronay en septembre 2007 ; L’Edification de Didon, créé lors de La Musique fait son Théâtre, Festival 2007 ; une reprise de Tea-Time cheZ’Alice, une fantaisie autour de Lewis Carroll accompagnée de songs de John Dowland et Tobias Hume, adaptée pour sept chanteuses à l’été 2009 et Les pOules de La Bruyère pour l’hiver 2009.


Contact : emelthee@gmail.com

 

Marie-Laure Teissèdre, chef de chœur

D’abord violoncelliste, Marie-Laure Teissèdre est diplômée en direction de chœur du Conservatoire Supérieur de Genève et en direction d’orchestre au Conservatoire de Lausanne. Elle est assistante de Michel Corboz et membre de l’Ensemble Vocal de Lausanne de 1984 à 1989. En 1988, Marie-Laure Teissèdre crée et dirige le Centre de formation chorale des Alpes-Maritimes et met en place une formation pour les chanteurs amateurs et chœurs du département. Chef assistante à la Maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles de 1989 à 1997, elle y dirige les Jeudis Musicaux de la Chapelle Royale et collabore régulièrement avec des artistes et pédagogues de renommée internationale : James Bowmann, Eric Ericsson, Noël Lee, Jean-Claude Malgoire, Margreet Honig...

Elle dirige la Maîtrise de l’Opéra de Lyon pour la saison 1998/1999 (Pinocchio de Menozzi et L’enfant et les sortilèges de Ravel) avant de participer à la création, dans cette même ville, du Centre de la Voix au sein duquel elle met en place un chœur d’enfants, un chœur de jeunes et un chœur pré-professionnel. Avec ces formations, elle dirige un répertoire varié : Monteverdi, Bach (motets et cantates), Berlioz (Roméo et Juliette) et 2 opéras (Esther de J-B Moreau et L’arche de Noé de Britten).

Elle dirige par ailleurs de nombreux concerts dans des répertoires variés : Vêpres à la Vierge de Monteverdi, Messes brèves de Mozart, Requiem de Campra, des cantates de Bach, Off off offenbach avec Les Percussions Claviers de Lyon, etc.

Elle est actuellement directrice artistique de la Maîtrise du Conservatoire National de Région de Lyon et assistante de Michel Corboz à Lausanne.


V – L’ENSEMBLE BORÉADES

Ensemble Baroque et Renaissance créé en 1997, l’Ensemble Boréades développe un projet artistique nouveau : il propose des spectacles, conçus comme de petites pièces de théâtre, qui mêlent musiciens, comédiens, danseurs, plasticiens. Il met en œuvre une approche contemporaine de la musique ancienne par un découpage texte et musique et par un travail de mise en scène. Cette volonté inattendue de mettre en scène la musique permet d’attirer un public élargi, souvent étranger à la musique Baroque ou Renaissance. L’Ensemble Boréades se produit sur des scènes identifiées autant que dans des lieux alternatifs. Il propose aussi des concerts dans leur forme classique, dans des festivals comme celui d’Ambronay, d’Ile de France, de Cordon, de Labeaume…

Parmi les créations récentes de l’Ensemble Boréades, on peut citer un parcours sur audio guide pour le Musée du Havre intitulé « Friesz Fiction / Tableaux de Rameau », ou encore « Les Caractères Mélangés » qui organisent une joute oratoire et musicale entre Lully et la Bruyère. Par ailleurs, l’Ensemble Boréades créé in situ « La Battue des Fées »,  un parcours conté pour le Château de la Bâtie d’Urfé (42). L’Ensemble Boréades a aussi mis en scène « Tea-Time cheZ’Alice », une adaptation d’Alice au Pays des Merveilles, accompagnée de songs de John Dowland et Tobias Hume, créé au Théâtre des Marronniers (février 09). La saison passée, l’Ensemble Boréades, a monté, en coproduction avec le Centre de la Voix Rhône-Alpes et la Cie l’Opéra Théâtre, « Didon et Énée » d’Henry Purcell pour le festival d’Ambronay et en tournée en région Rhône-Alpes, ainsi que « L’édification de Didon », prologue à l’opéra de Purcell. 

Enfin, l’Ensemble Boréades mène un travail de compagnonnage au long cours avec le Chœur Emelthée (ex chœur de jeunes) dirigé par Marie-Laure Teissèdre, qui supervise par ailleurs la plupart des productions musicales de l’Ensemble Boréades. 

À noter : L’Ensemble Boréades organise « La Musique fait son Théâtre, Festival », une manifestation qui se tient depuis 2002 dans le Parc de la Tête d’Or (Lyon). À cette occasion, sont programmés des musiciens venus du classique qui proposent des concerts mis en scène ou des approches expérimentales de la musique classique (réorchestrations, croisements avec des musiques contemporaines).

Contact : ensemble-boreades@wanadoo.fr

      

Pierre-Alain Four, écriture et mise en scène

Pierre-Alain Four s’occupe de la conception et de la mise en scène ou en espace des spectacles de l’Ensemble Boréades depuis sa formation en 1997. Il a notamment conçu et mis en scène Un Français chez Vivaldi, Scarlatti, Gucci & Tutti Quanti une promenade musicale et littéraire dans l’Italie du début XVIIIe, Opéra en un Flash (3 cantates de Haendel mises en scène) ou encore Good Variations, installation littéraire et musicale sur le thème de la Folia baroque.

Il s’est aussi intéressé aux relations entre la peinture de Mark Rothko et la musique de Bach avec le spectacle Bach-Rothko, mystic-tac-toc. Plus récemment, Pierre-Alain Four a écrit Friesz Fiction, une correspondance littéraire sur l’œuvre du peintre Othon Friesz et L’Invitation à Carthage ou l’Édification de Didon qui relate l’épopée de la reine Didon avant sa rencontre fatale avec Énée.

Il a écrit pour l’Ensemble Boréades La Battue des fées spectacle créé pour le château de la Bâtie d’Urfé (42) et mis en scène Tea-Time cheZ’Alice inspiré de Lewis Carroll et de compositeurs anglais Hume et Dowland pour le Théâtre des Marronniers à Lyon (hiver 2009). En collaboration avec le Chœur Emelthée, il notamment travaillé sur Bach-Rothko, l’Invitation à Carthage, Les Caractères Mélangés (première version courte des pOules), et à une version réduite et arrangée pour 7 chanteuses de Tea-Time.

 


Dossier téléchargeable

Téléchargez le dossier de presse avec ce link

Les prochaines dates 2010-11

10-15 paysage-verso flyerE

Contact